samedi 18 juin 2011

La Chine à la conquête des terres agricoles brésiliennes

Un champ de soja au Brésil (Crédits: AP)

Après un durcissement de la loi brésilienne sur l’achat de terres par les étrangers, la Chine continue d’investir dans les terres agricoles du géant sud-américain par le biais d’accords vertueux. A la fois une chance, et une menace pour le géant brésilien.

D’après l’institut brésilien de la colonisation et de la réforme agraire (Incra), en 2008 plus de 4 millions d’hectares de terres agricoles ont été achetés par des firmes étrangères. Le gigantisme du pays atténue l’impact d’un tel chiffre. Cependant, l’ombre d’un rachat progressif des terres brésilienne s’est fait sentir. Imaginant peut-être déjà des colonies entières d’agriculteurs chinois débarquant dans l’Etat de Goias pour cultiver leur soja, les autorités brésiliennes ont vite rectifié leur législation. Le Procureur général du pays, Luis Inacio Adams a ainsi durci en août 2010 la législation existante sur l’achat de terres par les étrangers. Une brèche juridique permettait en effet à ces derniers de la contourner. Aujourd’hui ce sont donc vers des accords vertueux que se tournent les investisseurs étrangers, et les chinois en premier lieu.

Des accords vertueux

Un accord inédit a ainsi été signé en avril dernier entre la Fédération agricole de l’Etat de Goias et la compagnie chinoise paraétatique Sanhe Hopefull. D’après Le Monde, le contrat de 10 ans prévoit l’achat de 6 millions de tonnes de soja par Hopefull, qui s’engage à investir 3 milliards d’euros pour moderniser et développer la culture dans cette région. Cela consistera par exemple en l’octroi de prêts avantageux pour l’achat de moissonneuses performantes, dont les prix montent jusqu’à 250 000€. La compagnie chinoise compte également améliorer le transport de la production, notamment en modernisant les voie ferrées (voie ferrée nord-sud). En 2010, L’Etat de Goias a vendu les ¾ de ses exportations de soja aux chinois.

Une autre compagnie, Chongqins Grains, a également mis un pied dans le pays, dans l’Etat de Bahia cette fois. La firme a signé un accord direct avec les producteurs locaux de soja, visant la construction d’un « port à sec » (terminal terrestre relié aux voies de communications régionales), de silos et d’une usine, dans le cadre d’un contrat d’un montant de 1,8 milliard d’euros.
C’est donc le soja qui intéresse particulièrement les chinois… En effet, le tourteau de soja, sous-produit de la trituration des graines, est la principale source de protéines dans l’alimentation des porcs et des volailles. Or, les chinois mangent de plus en plus de viande. Ces importations de soja devraient s’accroître de plus de 50% d’ici 2020 d’après le département américain de l’agriculture.

Menaces et avantages

Les avantages sont considérables pour les chinois. Etablir une telle relation avec le Brésil leur permet d’abord de garantir une sécurité d’approvisionnement. Cela les rend également moins vulnérables aux variations des cours du marché.
Les brésiliens font en revanche part de leur doute quant au caractère tout à fait vertueux de ces échanges, craignant à raison l’établissement d’un néo-colonialisme. C’est l’exemple de la Chinafrique que redoute le gouvernement de Dilma Roussef. La crainte principale de Brasilia concerne notamment le déséquilibre des échanges commerciaux, les chinois ne vendant en retour que des produits industriels. Sur ce point, il serait par ailleurs intéressant de savoir où seront fabriquées les moissonneuses achetées par les agriculteurs brésiliens… En Chine ?

L’exemple brésilien est une illustration supplémentaire que les terres agricoles sont définitivement au cœur des futurs enjeux mondiaux, que ce soit pour nourrir la démographie mondiale ou les réservoirs des voitures des pays développés. D’après le rapport annuel de BP, « BP Statistical Review of World Energy 2011 » publié en juin 2011, la Chine est devenue le premier consommateur d’énergie devant les Etats-Unis. L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) avait déjà placé Pékin au premier rang en 2010, dont la demande en énergie avait augmenté de 11,2% cette même année.

1 commentaire:

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